Le soulèvement populaire, voire la révolution, en cours en Tunisie m'amène à faire
quelques commentaires et à rappeler quelques vérités.
1) Seule la lutte paie.Saluons le courage de ceux qui ont risqué, et perdu, leur vie.
2) Un syndicat doit défendre les intérêts matériels et moraux de ses adhérents, y
compris leur dignité et donc se préoccuper des libertés d'expression, de réunion,
de manifestation.La Tunisie était un Etat policier où manifester pouvait conduire
à être fiché, et dans certains cas exilé.
3) L'U.G.T.T., la centrale syndicale tunisienne, a adopté une attitude prudente dans
ce soulèvement, empêtrée dans ses liens avec le pouvoir, y compris avec Ben Ali.
Trois ministres issus de ses rangs ont été nommés avant de démissionner aussitôt,
désavoués par la base.
4) Rappelons que les bienfaits du régime tunisien renversé par le peuple ont été
vantés, ces dernières années, aussi bien par notre président de le République
que par le directeur du F.M.I., homme politique français bien connu.
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